Cosmose

 La Cosmose-Globale de L'Usine, 10 décembre, Forde,Decembre, 2016

EN:

Inner Pangea and Cosmose are complementary installations, multi-layered and entangled, complex and intertwined. They are correlated by a number of recurring elements that function as refrains, combining and giving rhythm to the cosmic, terrestrial, social and affective environments the artist conceives.

Both installations feature a cloud of white gloves suspended in mid-air, a flicker of digital blue-greenish fireflies glowing in the dark, and the expectancy of Teru Teru Bozu—the invisible key to the denouement of the plot. And then, respectively, an eye within a prism and a DNA test on one side; Angela Carter’s fairy tales and the aurora borealis on the other.

 

Inner Pangea and Cosmose are eminently symbolic.

If Inner Pangea refers to a terrestrial condition, Cosmose projects us directly into the sky.

The coalescence of elements coexisting in Galaxia’s work produces an organic and inorganic continuum of diverse and interrelated entities. A realm that is animal and machinic, mental and electronic at once.

The title Cosmose can be read as the combination of cosmos and osmosis (osmose in French), suggesting the possibility of relating the two. 

Cosmos exists in impossible balance. From the initial conditions, all cosmic events in their most minute detail brought all beings into existence, through an improbable and delicate distribution of all matter in the expanding universe. All fragments fell into place according to the macro universal pattern known as cosmos, indeed. Osmosis is a physical property allowing to fine-tune the distribution of vital fluids within inner bodies. Put differently, all organisms are regulated and kept in balance via molecular exchanges, known as osmoregulation. Within the cosmos, osmosis came into play, opening the possibility for life.

According to this interpretation, the very concept of Cosmose seems to comprise micro and macro scales, and refer to the event by which, amid the infinitely large and the infinitely small, infinitely complex drives have permitted life to come into existence.

The scarcely possible outcomes of this accomplishment—such as people—are again threatened by the white gloves, according to a scheme of references by now familiar to the audience. Over-hanged above the viewer, the gloves remind of how the strings holding life and the entire universe are as thin as the threat is imminent.

Human beings in Cosmose are still represented by fireflies, but this time, they do not float in space alone: aurora borealis glows in the dark as well. This new feature increases the undertone of the humanity Galaxia portrays, exasperating the connotation of fragility attributed to it. In fact, generated by innumerable charged particles resulting from the sun wind caressing the terrestrial magnetic field, the auroral borealis represents an utterly ephemeral and rare phenomenon: the touch of the sun on the osmotic skin of Earth, home and egg of humanity.

 

FR:

Inner Pangea et Cosmose sont des installations complémentaires, à strates et imbriquées, complexes et intriquées. Elles sont corrélées par un nombre d’éléments récurrents qui fonctionnent comme des refrains, combinant et rythmant un environnement à la fois cosmique, social et affectif.

Les deux installations présentent des gants blancs suspendus en l’air, des lucioles numériques vacillant qui brillent dans la nuit, l’espoir qu’un Teru Teru Bozu invisible vienne dénouer le scénario. Et, respectivement, un œil dans un prisme et un test ADN dans la première ; les contes d’Angela Carter et des aurores boréales dans la deuxième.

Inner Pangea et Cosmose sont éminemment symboliques.

 

Si Inner Pangea se réfère à des conditions terrestres, Cosmose nous propulse directement dans le ciel. La coalescence d’éléments coexistant dans l’œuvre de Galaxia produit un continuum à la fois organique et inorganique d’entités diverses et inter-reliées. Un règne animal et machinique, mental et électronique à la fois.

Le titre Cosmose peut être lu comme la combinaison de cosmos et osmose, suggérant la possibilité de les relier.

Le cosmos existe par un équilibre inconcevable. À partir des conditions initiales, tous les évènements cosmiques, dans leur moindre détail, ont amené les êtres à vivre par une improbable et délicate répartition de l’ensemble de la matière de l’univers en expansion. En effet, tous les fragments se sont agencés selon un motif universel connu sous le nom de cosmos. L’osmose est, quant elle, une propriété physique permettant d’ajuster précisément la répartition des fluides vitaux dans un corps. Autrement dit, tous les organismes sont régulés et maintenus en équilibre pas des échanges moléculaires, connus sous le nom d’osmorégulation. Au sein du cosmos, l’osmose est entrée en jeu, ouvrant une possibilité à la vie de voir le jour.

Selon cette interprétation, le concept même de cosmose semble comprendre les échelles microscopique et macroscopique et, au milieu de l’infiniment grand et l’infiniment petit, des dynamiques infiniment complexes ont permis à la vie de faire son apparition.

Cet accomplissement à peine envisageable - telles les personnes - est de nouveau menacé par les gants blancs. Suspendus au-dessus du spectateur, ces gants rappellent combien les fils tenant la vie et l’univers entier sont aussi fragiles que le danger est imminent. 

Les humains dans Cosmose sont à nouveau représentés par des lucioles, mais cette fois, elles ne flottent pas seules dans l’espace : des aurores boréales aussi irisent l’obscurité. Cette nouvelle caractéristique augmente l’image de l’humanité que Galaxia dépeint, exaspérant la fragilité qui lui est attribuée. Générée par d’innombrables particules chargées résultant de la caresse des vents solaires sur le champs magnétique terrestre, l’aurore boréale représente un phénomène rare et éphémère : l’effleurement du plasma solaire sur la peau osmotique de la terre, demeure et œuf de l’humanité.

Text written by: 

Lucas Cantori, Camilla Paolino

 

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